Globalement la commémoration du 29 Mars 1947 devrait rappeler et raviver le patriotisme Malgache depuis la pénétration française en 1895 et la lutte des Menalamba et des V.V.S (Vy Vato Sakelika), en passant par la fameuse « pacification » du Général Gallieni qui a conduit aux condamnations à mort du Prince Ratsimamanga et de Rainandriamampandry, des personnalités qui incarnent à juste titre la fierté et le patriotisme Malgache et enfin bien entendu les événements marquants de Mars 1947.
Qui sont les responsables ?
Les archives de l’époque n’étant pas encore « ouverts et accessibles», l’affaire autour de la fameuse insurrection n’est pas encore élucidée: il y a pas mal de zones d’ombres sur ces événements de 1947. On ne va pas s’aventurer à jouer aux historiens pour relater les faits, néanmoins, parmi tant d’autres ouvrages sur le sujet, on vous recommande cet entretien de Olivier Favier (Dormira Jamais) avec l’écrivain malgache Jean Luc Raharimanana, qui s’intitule Madagascar, 1947: les morts sans nombre d’une insurrection.
Pour revenir à l’événement de Mars 1947, c’est tout de même hallucinant de penser que de telle brutalité et monstruosité se sont passées juste à peine quelques mois après la fin de la deuxième guerre mondiale et que le monde entier ne se remettait pas encore de l’horreur des crimes de toutes sortes commis par l’Allemagne nazie. L’administration coloniale française de l’époque avait-elle oublié aussi vite ces événements qui ont tant marqué l’histoire de la France même pour permettre de telles atrocités sous d’autres cieux – chez nous ? Ne jugeons pas à la hâte – arrêtons les supputations ! Il est peut-être temps de lever les restrictions et ouvrir les archives militaires et du ministère des Colonies et que des enquêtes dévoilent enfin la vérité sur ces événements qui hantent la relation Franco-malgache.
Quand la France « Reny Malala » (la Mère Patrie) tue ses « zanatany » (ses enfants – les colonies)